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amitiés syndicales
9 février 2012

Les transformations du travail et du syndicalisme

Sur les transformations du travail et du syndicalisme, la revue Esprit donnait des pistes dans son numéro d'octobre 2011 (Dossier : « Exister au travail »).

La revue d'idées consacrait son dossier du mois d'octobre à une réflexion sur les modes de confrontation et les capacités de négociation au travail. Les différents thèmes abordés engagent l'idée de l'émancipation des salariés pour les syndicats. Ne pas craindre le conflit, nous disent les auteurs, c’est exercer ses responsabilités. Il s'ensuit que celui qui soulève un problème est partie prenante, non seulement du problème, mais aussi de sa résolution. Comment permettre à chacun d’exercer sa responsabilité ? En faisant émerger des soutiens collectifs qui vont permettre à l'individu de s'affirmer. « Le pouvoir d’instituer des rapports entre individus n’est pas l’apanage de la direction », il existe à tous les niveaux.

Les auteurs montrent que les conflits, tout en exprimant l’opposition, libèrent les tensions et permettent à chacun d’expliquer ses différences et divergences. En donnant la chance de faire exister l’autre en soi, ils constituent un « processus quotidien de socialisation qui soude les combattants du même bord et des bords opposés ». Le conflit peut être source de coopération.

C'est le rôle du syndicalisme d’animer la controverse sur le travail. Laissons le temps à la controverse de se développer, faisons l’expérience de nos désaccords, de nos divisions sur les représentations et les finalités de notre travail. C'est dans l’écart entre le prescrit et le réel que se joue le sens du travail. Ainsi, la mise en discussion des finalités et des objectifs du travail même, et pas seulement des résultats du travail, reste une pratique à inventer.

Dans l'institution, l'organisation est un équipement pour travailler. Elle fixe des règles qui, en introduisant la loi au sein du groupe, libèrent chacun de la tendance à s'autoréférer, et organisent les relations de coopération. Autour de références communes se construit la liberté de chacun dans sa façon de faire. Comment créer des conditions collectives qui permettent d'assurer à chacun dans les faits, la réalité de sa liberté d'action ? Comment lutter contre l'inégale distribution des ressources pour la délibération, contre l'inégalité sociale des capacités d’agir ? Comment donner les moyens de la liberté de choix ? Comment lutter contre l’abandon des individus à eux-mêmes et favoriser la responsabilité commune en mettant l’accent sur les capacités individuelles ?

On n'a pas fini de s'interroger sur la mise en place d'une citoyenneté dans l'entreprise? Elle reste un défi car « l'implication ne se décrète pas, elle est le fait d'individus, de caractères, jamais réductibles à leur rôle. »

On retiendra également qu'il n'y a pas de valeur qui se construise dans un cadre hiérarchique.

 

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